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Paul-Loup Sulitzer - Extrait de l'article de l'encyclopédie libre Wikipédia
Paul-Loup
Sulitzer (né le 22 juillet 1946 à Boulogne-Billancourt) est un homme
d'affaires et un écrivain français à succès. Ses livres ont été
traduits en plus de 40 langues et ont été vendus entre 30 et 50
millions d'exemplaires suivant les estimations.
Biographie
Son
père, Jules Sulitzer, hommes d’affaires immigré juif de Roumanie, meurt
lorsqu’il a dix ans. À 16 ans il s'engage dans une entreprise de
transport au Moyen-Orient. Il devient à 21 ans le plus jeune PDG de
France et fait fortune en vendant des gadgets (notamment des porte-clés
qui seront très prisés dans les années 1960 et 1970 ) repérés au
Royaume-Uni et fabriqués en Extrême-Orient. Sentant venir la
mondialisation, il s’intéresse aux échanges de produits et de valeurs,
aux mécanismes de la spéculation. Il intègre en 1968 une holding puis
s’établit consultant financier.
En 1980, il sort son premier livre
qui devient un Livre à succès, « Money » et crée un nouveau genre
littéraire, le western financier.
En 1983 il publie « Le Roi Vert
». En 1987 Bernard Pivot révèle, dans son émission Apostrophes, que
Paul-Loup Sulitzer n’écrit pas ses livres.
En 1990, il joue dans le film Money.
En 1993, il est marié avec Delphine Jacobson par le maire de
Paris, Jacques Chirac, après avoir divorcé de Lyne
Chardonnet.
En 1994, il publie « Le Régime Sulitzer », après avoir perdu 26 kilos.
En 1997, il joue dans le film Mauvais Genre.
En 2000, il est mis en examen dans l’affaire des ventes d'armes à l'Angola (ou affaire Falcone).
En juin 2002, il tombe dans le coma et est soigné en
réanimation à l'hôpital de la
Salpêtrière à Paris.
En
2003, il lance un nouveau journal économique « Savoir s'enrichir ». En
2005 il est condamné à 6 mois de prison avec sursis pour fraude fiscale.
En 2007, il publie Puits de Lumière, un thriller consacré à l'assassinat de Kennedy.
En
2008, il publie un thriller Le Roi Rouge, inspiré de la vie d'Arcadi
Gaydamak et de l'affaire des ventes d'armes à l'Angola, dans laquelle
l'écrivain a été cité.
En 2009, il publie Angolagate, chronique d'un
scandale d'Etat écrit au jour le jour durant le procès, d'octobre 2008
à mars 2009. Le travail documentaire autour de cet ouvrage a été assuré
par Yannick Boutot, créateur du site 100% Sulitzer.
En novembre
2009, il revient au thriller financier en publiant L'Escroc du siècle
qui a pour toile de fond la crise financière mondiale et l'affaire
Madoff.
Le système Sulitzer ou l'invention du western financier
En
1980, Sulitzer propose aux éditions Denoël qu’on l’associe à un
écrivain pour produire un « western financier », un roman d’aventures
de finance-fiction. Loup Durand, journaliste et écrivain, accepte de
servir de plume à l’expert, lequel choisit de réinjecter astucieusement
son à-valoir dans la publicité du livre. Bénéficiant ainsi des
techniques de marketing les plus poussées, Money rencontre un large
public. Suivront Cash ! (1981) et Fortune (1982), suites des exploits
et revers financiers de Franz Cimballi, un homme d’affaires justicier.
Après
ces thrillers d’un genre nouveau, le duo publie chez Bernard Fixot en
1983 Le Roi vert, une épopée romanesque qui connaît un succès public
considérable et qui sera traduit dans une trentaine de langues.
Redoutable
homme d’affaires, Sulitzer devient une icône et s’affiche dans les
magazines people, livrant ses recettes pour faire fortune. À compter de
ce moment, les titres se succèdent, au rythme d’un roman par an : Popov
(1984), qui dépeint l’espionnage économique soviétique ; Hannah (1985)
et L’Impératrice (1986), inspirés du destin d’Helena Rubinstein…
S’il
connaît avec ses livres un grand succès populaire – certains tirages
dépassent le million d’exemplaires –, Sulitzer vit mal le rejet des
milieux littéraires. En 1987, Pierre Assouline, directeur de Lire,
relayé par Bernard Pivot dans « Apostrophes », dévoile le système
Sulitzer-Durand, avec l’aide de Robert Laffont. Sulitzer riposte en
livrant dans la presse les noms de ses collaborateurs, reconnaissant
être un « metteur en livre » et non un « auteur ».
Discrédité,
Sulitzer continue néanmoins à publier et à vendre ses romans : Kate
(1988) et sa suite Les Routes de Pékin (1989), chronique des années 30
qui nous fait assister à la longue marche chinoise et au conflit
éthiopien ; Cartel (1990), roman d’aventures sur le thème de la drogue
et du problème du blanchiment de l’argent qui en provient ; Tantzor
(1991) ; Berlin (1992) ; L’Enfant des Sept Mers (1993) et Soleils
rouges (1994), romans-feuilletons qui s’étalent sur une cinquantaine
d'années dans les mers du Sud…
En 1995 survient le décès de Loup
Durand qui n’aura jamais nettement admis être « la plume » de Sulitzer.
Sa mort n’empêche pas le système de perdurer, avec des tirages
toutefois moins élevés. Les derniers romans de Sulitzer renouent avec
la veine financière des débuts, tout en s’inspirant de l’actualité
juridique et politique internationale : L’Ange de Bagdad (2004) traite
de la guerre en Irak ; L’Empire du Dragon (2006), de l’affaire du
textile chinois…
En octobre 2008, s'ouvre à Paris le procès de
l'Angolagate, affaire politico-financière de vente d'armes à l'Angola
dans laquelle Paul-Loup Sulitzer joue un rôle qui sera déterminé par
les juges, il fait partie des mis en examen. Dans un de ses derniers
livres Le Roi Rouge, il avait reproduit une grande part du mécanisme de
pots de vin qui caractérise cette affaire. Par jugement du Tribunal
Correctionnel de paris, il a été condamné pour "recel d'abus de biens
social" à 15 mois de prison avec sursis et 100.000 euros d'amende.