La fête a commencé vendredi soir avec les chants en patois du Groupe Folklorique Sauratois,
dont les prestations au cours de la plupart des manifestations sont très appréciées des
touristes. Pour les amateurs de danse, l'ambiance a été assurée tous les soirs avec quatre
bals animés par des orchestres aux styles différents pour contenter jeunes et moins jeunes.
Samedi, petits sauratois et petits vacanciers, lampions à la main, ont participé en nombre à
la retraite aux flambeaux. Dimanche, après le défilé et le dépôt de gerbe au monument aux morts, la vente des coques bénies à la sortie de la messe, vieille tradition sauratoise, eut le succès habituel. L'après-midi, l'habileté et la souplesse des jeunes qui firent une démonstration de capoeira enchanta les spectateurs ravis de découvrir cet art. Mais, ce que tous les Sauratois attendaient, c'était la cavalcade. Le thème, un saut dans l'histoire de France, pouvait laisser libre court à toutes les imaginations, et les nombreux participants en profitèrent. D'abord, une gentille famille d'hommes préhistoriques vêtus de peau de bête dans une grotte mobile, suivie d'une tribu patibulaire d'hommes de Kronenbourg (oui, à Saurat, ça existe). Puis vinrent le chevalier noir et le chevalier blanc, suivis des malheureux bourgeois de Calais, la corde au cou, les clés (anglaises) de la ville sur un coussin, précédés d'un château fort, fort pétaradant, qui faillit les asphyxier avant qu'ils n'atteignent la Place de la Rende. La révolution n'était pas loin, avec sa guillotine et un malheureux Marat dans sa baignoire,
poignardé dix fois par une Charlotte Cordet, sans doute maladroite, mais énergique. La guerre
des demoiselles suivait de près, et tout ce monde se retrouva Place de la Rende pour la photo
finale. Quant à Louis XVI, la vox populi l'épargna, sous condition qu'il offrit une tournée
générale, ce qu'il fit. La fête se termina avec l'azinat du soir qui réunit deux cents
convives, avant le dernier bal. Et tout le monde se promit de recommencer l'an prochain.
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